mercredi 22 mai 2013

Elric


Résumé:

Empereur de l’antique île aux Dragons de Melniboné, Elric, albinos et malade, règne sur un peuple plurimillénaire à la puissance héritée des dieux. Mais sa santé fragile l’oblige à user de drogues et de magie pour survivre. Son cousin Yyrkoon, qui méprise ces faiblesses, tente de remettre en cause sa légitimité à posséder le trône de rubis. Apprenant qu’une attaque de pirates sanguinaires se prépare, Elric saisit l’occasion pour tenter de restaurer son autorité. Il va révéler ainsi une personnalité complexe, mais aussi son allégeance aux sombres desseins d’Arioch, le plus puissant des Seigneurs du Chaos…

Descriptif:

adaptation en bande dessinée de la célèbre saga d’Elric de Melniboné ! Né sous la plume du Britannique Michael Moorcock en 1955, cet antihéros décadent empreint d’un romantisme tragique – alors rare dans l’heroic-fantasy – est aujourd’hui une référence incontournable du genre aux côtés de Conan le Barbare et du Seigneur des anneaux. La saga d’Elric a été depuis plus de cinquante ans déclinée à de multiples occasions en littérature, bande dessinée (pour la première fois par Philippe Druillet en 1969 !), comics, jeux vidéo, jeux de rôle… Épique, gothique, démesurée, ensorcelante, cette nouvelle adaptation 100 % française, somptueusement mise en images par Didier Poli et Robin Recht, a reçu l’approbation enthousiaste de Michael Moorcock lui-même et est déjà vendue dans les pays anglo-saxons avant même d’avoir été publiée dans l’Hexagone !


L'avis d'Audrey:

J’ai beau avoir une petite culture littéraire, il est des domaines qui me restent encore à découvrir… il en reste tant que je suis parfois honteuse de mes lacunes… Mais mieux vaut tard que jamais. Ainsi lorsque je recevais une version BD d’« Elric » grâce à l’opération masse critique de Babelio je m’aperçu que nombreux étaient les fans et connaisseurs de ce personnage culte de Fantasy. Ok, pas grave, je vais donc m’y intéresser. Sur ce, comme pour remuer mon « inculture dans la plaie », mon mari me rétorque : « mais bien sûr, Elric de Moorcock et son épée Strombringer, mais c’est cultissime ! ».
Bon ok, ok, je me rends, je n’ai jamais lu, mais ce n’est pas un drame, non ?

Bien, sur ce, je me suis effectivement rendue compte qu’Elric est une série incontournable lorsque vous vous intéressez un tant soit peu à l’héroic-fantasy, aux jeux de rôles, à la culture gothique, à cette littérature de l’imaginaire anglo-saxonne des années soixante…
Bref, je suis bien heureuse que Babelio, mais surtout, la BD, genre que j’adore, me permettent de rencontrer ce héros mythique.

Ceci étant dit, parlons du sujet qui nous intéresse, cette nouvelle adaptation graphique du roman culte. Nouvelle, car avant elle, il y en a déjà eu pas mal…
J’ai beaucoup apprécié lire l’avant propos de Michael Moorock, qui avoue reconnaître cette BD comme la meilleure adaptation de son œuvre, à ce jour. Il salue en cette dernière les libertés de scénario, et regrette de ne pas avoir eu lui-même la primeur de ces idées. Il revient sur l’historique de cette littérature, de ce genre si particulier, de son message politique…
Bref une page d’avant propos très intéressante, et qui m’a prouvé le talent et la belle plume de cet auteur de renom que je découvre aujourd’hui.
Puis j’ai plongé dans l’œuvre. Quel graphisme ! Effectivement ils se sont mis à trois pour peaufiner des planches d’une qualité exceptionnelle.

J’ai adoré les petits morceaux narratifs, les récitatifs, poétiques et intrigants. Nous plongeons dans l’ambiance, dans le contexte dés le départ. Le royaume de Melniboné s’ouvre à nous. Les couleurs chaudes, le rouge et le noir dominent pour nous rappeler le sang, la décadence, la violence de ce royaume, mais aussi la splendeur du trône de rubis. Trône occupé par l’étrange empereur Elric. Un héros tout en nuances, en ambiguïtés  Entre compassion et appel du sang, entre pouvoir absolu et malédiction, Elric est un héros atypique, une sorte d’antihéros attachant et charismatique à souhait. Dessiné sous différents visages (torturé, serein, épuisé, accablé, amoureux…) cela nous évoque bien le paradoxe du personnage. Sa reine, Cymoril est particulièrement magnifique, et son graphisme apporte un peu de douceur et de féminité dans cet univers redoutable. Univers redoutable car particulièrement sanglant. Certains dessins sont difficiles, on n’est pas dans une BD jeunesse c’est certain. Et tout contribue à cette atmosphère bien particulière qui caractérise cette série.
L’intrigue est assez classique, celle d’une trahison pour le pouvoir pour un trône, celle de la vengeance qui fera couler le sang… A cela s’ajoute  toute une mythologie fantasy, sorcières, démons, esprits, sacrifices et grandes batailles…

Enfin, les dernières pages consacrées à la genèse de l’œuvre sont superbes, j’adore voir l’élaboration d’une BD, comment arrive-t-on à ce travail final. C’est magnifique de contempler les croquis et de comprendre les choix des auteurs…
Bref une très bonne BD, dont le seul inconvénient est d’être trop courte de se lire en un clin d’œil, et de nous laisser en plan ! C’est la réflexion que je me fais à la fin de chaque bonne BD !

Merci à Masse critique de Babelio et aux éditions Glénat pour cette découverte



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