jeudi 17 avril 2014

J'ai pas choisi

Couverture de J'ai pas choisi

Quatrième de couverture:

Faustine aime les mots mais aussi Johan. Mais Johan en aime une autre. 
Jusqu'au jour où une mystérieuse Niilam lui propose un pacte : l'amour de Johan contre son don avec les mots. 
Est-ce le bon choix ?


L'avis d'Audrey:

Quel petit bonheur. 
J'ai découvert ce court roman avec mes élèves, une lecture orale, en classe, à voix haute. Des élèves captivés qui voulaient la suite, et emporter le bouquin à la fin de l'heure, regrettant que la sonnerie retentisse, et avec elle la fin du cours! Quelle réussite!
Une lecture simple, facile, qui a vite embarqué mes jeunes lecteurs, et moi avec.

L'auteur reprend ici un récit universel, intemporel, celui du pacte avec le diable. On retrouve un peu de Faust, du fantôme de l'Opéra, version ado en pleine crise amoureuse. Le tout servi par un joli style simple et efficace. Pourtant pas de dialogue à rallonge. Non, un bon mélange d'introspections, de descriptions, de répliques et de slams. Car oui, le récit met en avant une héroïne douée pour les slams.

Faustine est une jeune ado de 16 ans qui en pince pour Johane. Ce coup de cœur pour ce garçon est en train de lui pourrir la vie. Elle se décompose dés qu'elle le voit au lycée, impossible de lui tenir un autre discours que "Salut, ça va!". Un jour, Johane lui présente sa copine, la fille parfaite par excellence. La caricature de "Barbie". Lorsque Faustine les voit enlacés, s'embrassant passionnément, son cœur vacille, tous ses espoirs s'effondrent. Parallèlement, Un étrange chien noir rode autour d'elle. Et puis c'est la rencontre avec Nilam, cette belle jeune fille rousse et mystérieuse. Un jour Nilam lui fait une proposition, et la vie de Faustine va prendre un nouveau tournant.

Le récit aborde à la fois des thèmes contemporains comme la famille recomposée, la crise d'ado, les premiers émois... Et le mythe du pacte diabolique apporte sa touche "fantastique" à cette histoire somme toute banale, de premier abord. 
Enfin, la grande réussite, à mon sens, est la place faite dans ce récit à la musique et aux slams. La narration est sans cesse ponctuée de références musicales, de paroles de chansons qui nous trottent dans la tête tout au long de la lecture et dont on a envie d'écouter la mélodie pour nous plonger davantage dans l'ambiance. Et puis les slams de Faustine nous embarquent dans son chaos émotionnel, et rend l'héroïne plus "particulière" et plus touchante.

Un court roman jeunesse, sympathique et original, qui se lit en un clin d'oeil.
Seul bémol, ce fut un peu trop court à mon goût et aux goûts de mes élèves. Nous avons été frustrés en tournant la dernière page. Nous en aurions aimé davantage. nous avions envie de continuer un peu plus avec Faustine, Johan, Mat, et tous les personnages dont nous avons à peine commencé à nous attacher.

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