lundi 16 novembre 2015

A la poursuite de ma vie


Merci aux éditions Catserman pour cette belle découverte

Couverture de A la poursuite de ma vie

Résumé:

Travis, 16 ans, est atteint d'une leucémie incurable. Face à l'échéance fatale, un médecin lui propose de suivre un protocole expérimental et révolutionnaire : laisser mourir son corps malade et cryogéniser sa tête, seule partie de son corps épargnée par l'affection, en attendant que la science ait découvert un moyen de la greffer sur le corps d'un donneur. Les chances de succès sont infimes, mais Travis se porte volontaire. Lorsqu'il se réveille dans un corps inconnu au terme d'un long "sommeil" de cinq ans, mais avec la sensation de ne s'être absenté que trois semaines, il peine à reconnaître le monde qui l'entoure. Sa copine Cate et son meilleur ami Kyle ont désormais 22 ans, mais lui, avec un mental intact d'adolescent, a l'impression de les avoir quittées la veille.


L'avis d'Audrey:

A la lecture du résumé je me suis dit : "un peu tiré par les cheveux cette histoire de greffe de tête". Un peu "too much". Et puis ça me paraissait trop surfer sur la vague de "Nos étoiles contraires"... D'autant que la couverture bleue et le thème de la maladie incurable m'y faisait trop penser. Et pourtant...
Pourtant, tout m'est apparu si agréable à lire, si captivant, si touchant, si particulier, que mes a priori sont très vite partis se cacher !

Nous plongeons au coeur du sujet dés la première page, le héros, Travis, se réveille à l’hôpital et nous raconte son expérience. Ce choix improbable de retour à la vie et tout ce qu'il entraîne.
Très vite j'ai été embarquée dans l'histoire, attachée à ce héros-narrateur extraordinaire. Très vite, je me suis dit que tout ceci était osé et malgré tout bien pensé, bien écrit ! Bref un très bon roman young-adult qui sort de l'ordinaire, en utilisant tout de même des choses qui plaisent, mais en remaniant le tout.

Oui des choses qui plaisent car on retrouve des thèmes habituels à ce type de romans, comme le retour au lycée, la popularité, l'amitié, les premiers amours... Le tout ponctué d'humour, de bons mots et de réflexions philosophiques qui m'ont souvent fait sourire ou émue.  Le tout porté par un style simple, vif, rythmé. De courts chapitres qui s’enchaînent  titrés des dernières réflexions du narrateur, comme un fil conducteur, une logique que nous ne souhaitons pas lâcher. 
Ainsi, à travers l'histoire invraisemblable de Travis, et de ses préoccupations d'ado, il y a des thèmes très forts. Comme celui de la reconstruction. Celui de trouver sa véritable place dans la vie, dans un monde où vous vous sentez perdu, en décalage. Retrouver la confiance de ses amis et de ses parents, apprendre à mûrir, à avancer sans trop de dégâts... tout un "programme", celui de l'adolescence, de la guérison, de l'absence et du deuil !

Alors certes, j'ai trouvé que Travis s'acharnait trop à vouloir reconquérir Cate, sa petite copine du lycée. J'ai trouvé que tout cela tirait un peu trop en longueur. Et j'ai trouvé cette situation frustrante, Cate énervante, mais le tout sonne assez juste. Un jeune de 16 ans, têtue comme une mule qui s'acharne sans vouloir affronter la triste réalité, c'est logique après tout. La réalité c'est une jeune de 21 ans qui a laissé derrière elle l'adolescence et la douleur dans l'espoir d'avancer. Elle a fait son deuil alors que lui renaît à la vie. 

Le tout, bien qu'invraisemblable sonne terriblement vrai. Je me suis retrouvée de nombreuses fois émue, touchée, amusée... bref, tout ceci ne laisse pas insensible ! 
Alors oui, on reste dans la veine d'un roman de John Green, et cela est un compliment. Cet autre John, John Corey Whaley, nous fait passer un très bon moment de lecture en nous bouleversant et nous faisant sourire, grâce notamment au personnage d'Hatton, l'ado par excellence...

Pour ma part un bon roman sur l'adolescence, un récit original parsemé de belles phrases et de jolis moments. Une belle découverte.

Citation:

"On dit que mourir seul est pire que la mort elle-même. Et vivre seul alors ? c'est une partie de plaisir ?"


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